Le debat de l'identite culturelle traverse l'Europe entiere ; il concerne, plus generalement, le rapport des cultures entre elles en regime de mondialisation. Or on se trompe ici de concepts : il ne peut etre question de differences isolant les cultures, mais d'ecarts maintenant en regard et promouvant entre eux du commun ; ni non plus d' identite puisque le propre de la culture est de muter et de se transformer, mais de fecondites ou ce que j'appellerai des ressources. L'auteur ne defend donc pas une identite culturelle francaise impossible a identifier, mais des ressources culturelles francaises (europeennes) - defendre signifiant alors non pas tant les proteger que les exploiter. Car s'il est entendu que de telles ressources naissent en un milieu et dans un paysage, elles sont ensuite disponibles a tous et n'appartiennent pas. Elles ne sont pas exclusives, comme le sont des valeurs ; elles ne se pronent pas, ne se prechent pas, mais on les deploie ou l'on ne les deploie pas, et de cela chacun est responsable. Un tel deplacement conceptuel obligeait, en amont, a redefinir ces trois termes rivaux : l'universel, l'uniforme, le commun, pour les sortir de leur equivoque. En aval, a repenser le dialogue des cultures : dia de l'ecart et du cheminement ; logos du commun de l'intelligible. se tromper de concepts, on s'enlisera dans un faux dbat, donc qui d'avance est sans issue.