Pourquoi l'Eglise romaine s'obstine-t-elle a exclure les femmes des ministeres ordonnes et se crispe-t-elle sur l'obligation du celibat des pretres ? Comment peut-elle se liberer de representations qui ont contribue a exclure les femmes du champ du sacre dans une organisation clericale ? L'auteur entreprend une critique des arguments scripturaires ou doctrinaux servant a justifier cet etat de fait. Il montre comment le mouvement d'emancipation des femmes interpelle l'Eglise ; les voix de theologiennes appellent a repartir des paroles et gestes de Jesus-Christ pour repenser la place des femmes et le rapport a la sexualite. Pour declericaliser l'institution et la reconcilier avec la modernite, l'auteur ouvre des perspectives : passer du sacre a la saintete, repenser les vocations et les ministeres en les diversifiant au-dela des criteres de genre, passer d'une gouvernance verticale et centralisee a un fonctionnement synodal a tous les echelons.